|
|
La place de l'église et l'ancien café
La mairie, autrefois école du village
Le vieux village de Combaillaux
|
|
Combaillaux, littéralement Combe
aux Aïols (érable méditerranéen),
occupe une place stratégique et convoitée
aux portes septentrionales de l'Agglomération de
Montpellier : 900 ha de garrigues et de forêts
sur les puech ou les truc (collines), des
vignes et des oliviers sur les coteaux et, dans deux petites
plaines, des céréales, des primeurs, des
chevaux.
Pas étonnant que la pression soit forte pour venir y habiter.
Il n'y avait à Combaillaux que 150 habitants à la
fin des années soixante. Il y en a maintenant 1 400. À raison
de 50 de plus par an, les Combaillaulencs seront 2 500
en 2020.
La métropole languedocienne, seconde en France pour la
croissance démographique, a déjà bétonné tout
le sud vers la mer. Reste le nord. Depuis quinze ans, elle investit
les trois axes routiers qui montent en patte d'oie vers les Cévennes
et s'étale maintenant en largeur dans le moindre interstice
libre.
La conquête est d'autant plus facile que la viticulture
n'est pas au mieux de sa forme. Un paysan, par le miracle du
permis de construire, peut, le temps d'une signature, gagner
plus d'argent avec sa terre qu'en une vie de travail.
Pourquoi résister ? Pourquoi ne pas profiter, comme tant
d'autres, de la manne facile des taxes d'habitation, taxes professionnelles
et autres revenus qui tombent avec les lotissements, les zones
industrielles et les hypermarchés ?
C'est que Combaillaux prévoit que son «retard» sera
bientôt inestimable richesse. Donc à préserver
dès aujourd'hui. Quand le rêve de Super-agglo de
Lunel à Béziers aura été exaucé avec
l'aide des 1 500 nouveaux habitants qui arrivent chaque
mois dans l'Hérault, l'espace rural et ses produits vaudront
toutes les industries de pointe.
Un village gaulois ? Non, un point avancé de l'arrière
pays vers la ville. Combaillaux, dont le maire est devenu président
de la nouvelle Communauté de communes du Pic Saint Loup,
joue la carte de l'aménagement collectif, avec seize autres
communes qui, comme elle, spéculent sur le besoin d'air
des citadins.
Dans ce village fondé au XVème siècle
par un troubadour mauresque, on n'est pas que des poètes.
On est aussi des malins. On fait déjà travailler
les vers de terre... Chaque habitant en a 2 500 pour épurer
ses eaux usées. |
|
|
Mairie de Combaillaux / CIHEAM-IAMM -
Pierre Arragon - mai 2005 |
|
|